23 avril 2019

Femme sur la plageBien des gens se font une fausse idée du stress en pensant que seuls les adultes y sont soumis et qu’il s’atténue à « l’âge d’or ». En effet, le Centre d’études sur le stress humain rapporte que 73 % des répondants à un sondage effectué auprès de plus de 250 personnes croient que les adultes en général font face à plus de stress au quotidien que les personnes âgées. Mais la réalité est que personne n’est à l’abri du stress.

Pourquoi alors avons-nous cette fausse idée que les aînés ne sont pas stressés ? Parce que, de manière générale, nous percevons le stress comme résultant d’une « pression du temps », et que nous croyons que comme les personnes âgées sont à la retraite, elles ont beaucoup de temps libre, et donc qu’elles ne peuvent pas être stressées. Mais rien n’est plus faux.

Mais qu’est-ce que le stress ?
Pour les scientifiques du stress, la meilleure manière de bien le comprendre est de mesurer la « réponse biologique de stress ». Lorsque notre cerveau détecte une menace, il active la réponse physiologique de stress qui mène à la production d’hormones de stress. La réponse de stress est différente de l’anxiété : le stress découle de l’exposition à une menace réelle tandis que l’anxiété résulte de l’anticipation d’une menace imaginée. Toutefois, en état de stress comme d’anxiété, l’humain produit des hormones de stress, car dans les deux cas, le cerveau détecte une menace.

Les hormones de stress produites en réponse à la menace (réelle ou imaginée) agissent d’abord sur notre corps pour nous permettre de mobiliser l’énergie nécessaire pour la combattre. Par la suite, ces mêmes hormones agissent sur notre cerveau pour nous aider à nous souvenir de cette menace à l’avenir. C’est grâce à ce pouvoir d’adaptation que nos ancêtres ont survécu aux mammouths ! Toutefois, lorsque cette réponse devient chronique, ces mêmes hormones de stress ont des effets délétères sur notre santé physique et mentale.

Comment fait-on pour « déstresser » ?
Une situation nous stresse ? Demandons-nous pourquoi. Est-ce parce qu’elle est nouvelle, imprévisible, menaçante pour notre égo ou parce que nous avons l’impression de ne pas avoir le contrôle sur la situation ? La recherche a montré que ce sont ces quatre caractéristiques d’une situation (nouveauté, imprévisibilité, menace à l’ego et faible sens du contrôle) qui mène à la production d’hormones de stress. On se demandera alors « comment puis-je faire pour que cette situation soit moins imprévisible, menaçante pour mon égo ? ». En agissant ainsi, nous augmentons notre sens de contrôle, ce qui envoie le message au cerveau qu’il peut cesser de produire des concentrations élevées d’hormones de stress.

On peut aussi utiliser son corps pour déstresser. Respirer profondément ou chanter permet de produire une respiration soutenue qui mène à une diminution de la production d’hormones de stress. Une autre méthode facile et reconnue pour diminuer la réponse de stress est de rire ! Lorsqu’on rit, on envoie au cerveau le message qu’il n’y a pas de stresseurs dans l’environnement et il cesse de produire des hormones de stress !

Alors continuez de chanter et de rire, et le stress se tiendra très loin de vous.

Sur son site web, l’Association canadienne pour la santé mentale donne d’autres conseils pour mieux gérer son stress. Chaque année, elle mobilise les Canadiens pour la Semaine de la santé mentale en les invitant à #ParlerHautEtFort pour démystifier la santé mentale.

Ce texte est le résumé d’un article paru dans la revue Reflets de l’AQRP en mars 2018.

Sonia Lupien

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