Cinq questions essentielles pour vous en assurer
Aujourd’hui, il semble que chacun de nos maux peut être traité à l’aide d’une pilule. Les médicaments soulagent des symptômes, guérissent des maladies et peuvent même prolonger la vie. Pas étonnant de voir qu’à l’heure actuelle, selon un rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé, deux tiers des Canadiens de plus de 65 ans prennent au moins cinq médicaments d’ordonnance tandis que près d’un tiers d’entre eux en prend dix ou plus !
Plusieurs personnes ignorent qu’en vieillissant, notre corps devient plus sensible aux effets des médicaments. Cela peut nous mettre à risque d’effets indésirables causés par les médicaments, comme :
- les chutes et fractures,
- les problèmes de mémoire,
- les hospitalisations et la perte d’indépendance.
Plus on prend de médicaments, plus le risque d’effets secondaires augmente. Pour toutes ces raisons, en tant que gériatre, je fournis certains conseils à mes patients afin qu’ils puissent s’assurer que leurs médicaments les aident vraiment.
À vous de jouer ! Ce qui était bon pour vous auparavant ne l’est peut-être plus maintenant. Comment faire pour s’assurer que les médicaments que l’on prend (ou ceux d’un proche) sont toujours bénéfiques ?
La réponse est simple : prenez rendez-vous avec votre médecin, infirmière ou pharmacien pour procéder à une révision complète de vos médicaments. Assurez-vous que cette révision soit faite au moins une fois par année (certaines personnes auront besoin que ce soit fait plus souvent).
Voici une liste de cinq questions à poser à un professionnel de la santé en qui vous avez confiance :
- Quels sont les bénéfices et les risques potentiels de ce médicament ? À qui sert ce médicament ? Comparez les bénéfices espérés d’un médicament avec ses risques potentiels. Qu’est-ce qui est important pour vous ? Assurez-vous de partager vos priorités et que cela soit respecté.
- Est-ce que ce médicament peut affecter ma mémoire ou causer des chutes ? Plusieurs personnes ignorent que certains de leurs médicaments peuvent affecter la mémoire ou causer des chutes. Pour plus d’information, consultez ces pages Web sur les médicaments et la mémoire ou les médicaments et les chutes.
- Est-ce que je peux arrêter un médicament ou en réduire la dose ? Vous aimeriez savoir s’il est possible de cesser certains de vos médicaments ? Demandez à votre professionnel de la santé si la déprescription est pour vous. La déprescription est l’arrêt ou la réduction de dose de médicaments qui ne sont plus bénéfiques ou qui peuvent être nuisibles. Le but de la déprescription est de maintenir ou d’améliorer la qualité de vie.
- Est-ce qu’il existe d’autres options de traitement plus sécuritaires ? Dans certains cas, des changements au niveau des habitudes de vie (ex. : sommeil, activité physique, alimentation) peuvent représenter une façon efficace de traiter certains problèmes de santé. Cela pourrait même mener à la déprescription de certains de vos médicaments !
- Avec qui dois-je faire un suivi et quand ? Si on déprescrit un ou des médicaments : demandez quand aura lieu le rendez-vous de suivi. Si rien ne change : demandez quand il sera approprié de réévaluer vos médicaments une prochaine fois — cela doit être fait de façon régulière.
Consultez le site Web du Réseau canadien pour la déprescription pour découvrir des ressources utiles sur la saine gestion des médicaments. Consultez toujours un professionnel de la santé avant de cesser ou modifier la dose de tout médicament.
Ce texte est le résumé d’un article paru dans la revue Reflets de l’AQRP en juin 2019.
Le 21 février à 10 h, ne manquez pas notre conférence Web offerte gratuitement aux membres de l’AQRP. La présentation Comment vous assurer que vos médicaments vous aident vraiment ? vous permettra d’en apprendre sur les médicaments qui pourraient vous mettre à risque d’effets néfastes. Cette conférence Web est offerte à distance et sera accessible via un hyperlien que les personnes inscrites recevront par courriel. Pour plus de détails et pour vous inscrire à la conférence, cliquez ici.
Cara Tannenbaum est gériatre, chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM), professeure titulaire à la Faculté de médecine et à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, titulaire de la Chaire pharmaceutique Michel-Saucier en santé et vieillissement et directrice scientifique de l’Institut de la santé des femmes et des hommes des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Hello, merci pour les informations ! J’ai commence la teleconsultation pendant la COVID avec ce site cree et gere par des medecins. Super efficace !
Bonjour à tous,
J’aimerais mettre en garde, les lecteurs contre de nombreux médicaments INUTILES et DANGEREUX que de beaucoup de médecins prescrivent aux personnes de 65 ans et plus.
Voici mon expérience:
Je suis un ex-professeur à la retraite, âgés de 75 ans. Je suis un homme actif, en excellente forme physique, excellente santé mentale, excellente mémoire à court et à long terme, heureux dans la vie et positif au plus haut point. J’ai une vie de famille chaleureuse et une vie amoureuse des plus agréables (avec mon épouse depuis 38 ans). Bref, aucun nuage à l’horizon, sur le plan psychologique, émotionnel et mental.
J’ai toujours été en bonne santé et je n’ai presque jamais eu de consultation médicales; pour cette raison et conscient que la santé peut se détériorer avec les années, j’ai demandé à avoir un médecin de famille, ce qui me fut accordé en 1975.
Mon médecin de famille est une jeune femme sympathique, fraîchement diplômée en médecine, de bonne foie et pleine de bonne volonté pour aider l’humanité à rester en santé.
Il y a 28 mois, donc en avril 2018, j’ai éprouvé un problème de santé, et j’ai consulté, mon médecin de famille, habituée à des petits problèmes de santé, facile à résoudre et qui parfois guérissent grâce à la nature. Trouvant les symptômes compliqués et inconnus d’elle, elle les attribua à de l’anxiété et elle me prescrivit de l’ATIVAN 1Mg, un anxyolitique, mais après 3 semaines, voyant que les symptômes persistaient, elle prescrivit un ANTI-DÉPRESSEUR, qui bien entendu n’eu aucun effet positif. Bref le même scénario se reproduisit un mois plus tard avec un autre ANTI-DÉPRESSEUR, puis un SOMNIFÈRE puissant, puis un autre SOMNIFÈRE puissant, puis un RÉDUCTEUR D’ACIDE gastrique; il n’y eu évidement, aucune amélioration, mais je’ai fait des recherches sur le site des fabricants, concernant les médicaments prescrits, puis sur le site de l’INESS et sur le site du Collège des médecins du Québec.
Je fût horrifié, de découvrir que toutes les prescriptions étaient inappropriées et que les effets secondaires étaient épouvantables pouvant causer des problèmes cardio-vasculaires, des trouble Neurologiques, des troubles de la mémoire etc. en plus de ne pas avoir amélioré ma condition.
Au bout de vingt mois, j’ai décidé de cesser toute médication et les effets secondaires cessèrent après deux mois environ et ma santé commença à s’améliorer.
En conclusion: Beaucoup de jeunes médecins, pour une raison que j’ignore, pensent que toutes les personnes âgées de plus de soixante cinq ans sont de vielles personnes fragiles, vulnérables, émotionnellement perturbés et mentalement instables avec un besoin de Psychotiques, d’Anti-dépresseurs et de Somnifères puissants.
Il me semble important de mentionner que je ne suis pas médecin et que je ne conseille pas aux lecteurs de cesser leur médication, car si elle est bien adaptée, cette médication peut être indispensable et la cessation pourrait être très dommageable.
Ce que je tente de dire c’est: informez-vous, questionnez votre médecin sur l’utilité ou non de votre prescription, faites réévaluer le dosage de vos prescriptions, régulièrement et gardez en mémoire cette citation de Voltaire:
«L’art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature le guérit.» ou non
Le pathologiste conclura dans son rapport: que la cause du décès est un problème cardio-vasculaire. (au lieu de conclure: problème cardio-vasculaire causé possiblement par tel ou tel médicament.)
Merci pour votre encouragement ! Aidez-nous à passer le mot en parlant de ce sujet avec vos proches.
– L’équipe du Réseau canadien pour la déprescription