9 mars 2022

Le végétarisme…

En voilà un autre qui s’est trouvé une place de choix au sommet de la vague des diètes populaires. Il y a quelques décennies, il a commencé à y grimper doucement, avec difficulté. Plus récemment, il continue de gravir la pente avec brio, le vent dans le dos. Aujourd’hui, ce n’est plus un mouvement étrange ou associé avec des idées excentriques, mais, c’est très tendance et je dirais même, identitaire !

Être végétarien, c’est simplement éviter de manger de la chair animale, à différents degrés. Au premier échelon, on opte pour une tendance végétarienne, avec une grande flexibilité. La viande apparaît occasionnellement au menu, et les sous-produits animaux tels que le lait, les œufs et leurs dérivés sont consommés régulièrement. Plus on grimpe dans l’échelle, plus on élimine les produits de source animale de l’assiette, et plus on se hisse vers le véganisme. Ce mode de vie plus radical repose sur des aliments de source végétale uniquement. Il se soulève contre l’exploitation animale dans tous les domaines. Par exemple, on cherchera une alternative végane à la cire et au miel tirés du travail des abeilles.

Pourquoi choisir le végétarisme/véganisme ?

Certains répondront avec la plus grande simplicité que c’est par dégoût de la viande. D’autres auront muri des réflexions au sujet de l’exploitation animale et du respect dû aux êtres vivants. Le sujet chaud du réchauffement climatique, influencé par les gaz produits par l’élevage, pousse à réagir en réduisant sa consommation de produits animaux. Pour d’autres, c’est l’impact de l’apport élevé en viande sur la santé qui les guide sur le chemin du végétarisme. Les professionnels de la santé ne sont plus à convaincre qu’une réduction de la proportion et de la fréquence de la viande rouge dans nos assiettes aura une portée positive sur les risques de maladies chroniques ; ce fléau accablant notre société. Puis, il y a ceux qui sautent dans la vague, simplement pour embarquer dans la tendance et s’y identifier.

Peu importe la raison qui nous mène vers le végétarisme, on ne s’y lance pas à l’aveuglette ! Relever tout défi nécessite une bonne préparation. Savoir compléter les protéines végétales, qui sont incomplètes pour former des protéines dans le corps humain entre elles, et connaître les sources de vitamine B12 afin d’éviter d’être carencé, font partie des informations à connaître pour garder le bateau à flots. Apprendre à analyser le contenu nutritionnel des produits « végane » ou de « viande végé » n’est pas si simple. Ce n’est pas parce qu’un produit est « végé » qu’il est composé d’ingrédients sains et peu transformés ! N’hésitez pas à aller chercher l’éclairage d’un ou une nutritionniste 😊.

Pour rebondir sur l’article précédent au sujet des diètes populaires, le végétarisme peut être sain et bénéfique s’il est considéré comme un mode de vie, plutôt qu’une diète que l’on suit pour un temps. Tout changement d’habitude de vie peut sembler complexe au départ et nécessite un temps d’adaptation. Ensuite, il s’intègrera avec simplicité dans le quotidien, sans qu’il soit nécessaire d’y penser constamment. La ligne est mince entre le fait de manger sainement et celui de bien manger avec obsession et rigidité. Veillons à ne pas la traverser en gardant une certaine souplesse et en laissant l’alimentation dans nos assiettes plutôt que dans notre tête ! Cela dit, à moins d’une conviction personnelle, nul besoin de s’enfermer dans les extrêmes. Faire de meilleurs choix ne veut pas dire faire toujours les meilleurs choix ! Se retrouver coincé dans l’engrenage des restrictions et de la culpabilité n’est certes pas l’apanage d’une saine alimentation !

Sans parler d’une diète populaire, mais plutôt d’un mode de vie axé sur la consommation des végétaux, le végétarisme s’inscrit dans un concept pour se nourrir sainement. Manger moins animal et davantage végétal est d’ailleurs encouragé par le Guide alimentaire canadien, récemment mis à jour. Autrefois vu comme une idée excentrique, et qui s’est fait largement pointer du doigt, le végétarisme est un choix de vie personnel qui doit être respecté, même si l’on est carnivore jusqu’au bout des ongles ! Mais dans tous les cas, faisons nos choix par conviction plutôt que par l’unique souci de suivre le courant.

Par Cécile Daleau, nutritionniste

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