4 Décembre 2019

À la retraite depuis bientôt deux ans, alors que je fais une recherche à tâtons pour découvrir qui sont mes ancêtres, mon oncle âgé de plus de 90 ans, intrigué par mes premières découvertes, me demande de faire « un peu » sa généalogie. Il me prévient de faire vite, car il avance en âge. J’accepte avec plaisir sans me douter de la formidable aventure à laquelle il me convie. Commence ainsi un travail qui éveille mes réflexes professionnels en veilleuse : chercher, fouiller, interroger, vérifier, valider. Au fil des heures consacrées à ce nouveau défi, je découvre mes ancêtres et j’approfondis mes connaissances historiques.

C’est d’abord devant mon écran que les premières informations se révèlent. Internet regorge de sites dont la fiabilité diverge. Comment s’y retrouver ? Au Québec, nous bénéficions de l’expertise de nombreuses sociétés de généalogie et d’histoire sises sur presque tout le territoire, dont plusieurs sont regroupées au sein de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie. Mieux orientée grâce aux conseils de base qu’elles prodiguent en ligne, j’obtiens suffisamment d’informations pour compiler dates et faits saillants de l’histoire familiale. Puis, grâce aux réseaux sociaux, je découvre des forums de discussion et des groupes de personnes intéressées par la généalogie. Je me sens moins isolée ; je fais désormais partie d’une petite communauté tissée serrée prête à s’entraider.

Je suis encore derrière mon écran, mais il me faut parfaire mes talents d’enquêtrice. Pour valider des faits, je dois me déplacer là où se trouve la précieuse source d’information ou la preuve documentaire nécessaire à un sérieux travail d’investigation. Lire un contrat datant du 17e siècle sans connaissances en paléographie peut être ardu. Où obtenir de l’aide ? Peut-on apprendre à lire ce charabia d’un autre siècle ? C’est ainsi que je m’intéresse aux avantages offerts par les sociétés de généalogie. Tout un nouveau monde s’offre à moi : centres de documentation garnis d’ouvrages spécialisés, outils de recherche et bases de données incontournables, services spécialisés en paléographie et transcription de documents anciens, bénévoles avenants et généreux de leurs conseils, formations offertes par des personnes qualifiées, conférences grand public et colloques passionnants. Adhérer à au moins une de ces sociétés de généalogie devient une évidence pour poursuivre mes travaux.

Mes recherches vont bon train. J’alterne entre la recherche virtuelle et celle sur les lieux de conservation et de consultation d’ouvrages et de documents archivés. Je côtoie de plus en plus de personnes passionnées qui me transmettent joyeusement le virus de la recherche généalogique. Sans antidote, je suis foutue. Je veux moi aussi devenir une passeuse de mémoire et contribuer activement à la sauvegarde du patrimoine généalogique. J’ai trouvé le projet qui fera de ma retraite un moment agréable, stimulant et enrichissant de mon existence. L’aboutissement parfait à une vie professionnelle accomplie.

Mon oncle est finalement décédé peu après lui avoir présenté la version préliminaire de l’histoire familiale que je lui avais rédigée. Encouragée par son bonheur de le voir conclure sa vie en apportant la connaissance de ses ancêtres, j’ai vite repris mes recherches avec encore plus d’allant. La généalogie m’a lancé une formidable invitation que je n’ai pu refuser tant elle est riche d’humanité, d’histoire et de connaissances sur ses origines. Me voilà de nouveau propulsée dans le passé sur la piste des personnages de mon histoire.

NOTE – La Société généalogique canadienne-française est un partenaire de l’Association et offre un rabais de 10 % sur l’adhésion de la première année.

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9 commentaires

9 Replies to “Sur la piste de mes ancêtres”

  1. BONJOUR MADAME FORTIN
    J’ai attrapé ce virus depuis plus de 20 ans et je ne veux pas de vaccin !
    j’aime trop découvrir mes ancêtres de par le monde, je suis à 27,000 ancêtres dans mon arbre
    et ma belle. mère est une FORTIN aussi (malheureusement décédée le 9 mars dernier). Son ancêtre arrivée au Québec vers 1671 est François Fortin dit Ploermel. Est-ce la même branche que vous ? Son père Napoléon Fortin et sa mère Robertine Ouimet, ont vécu à Saint-Rose (de Laval).
    si vous voulez on pourrait échanger nos découvertes
    au plaisir

    LOUIS-PHILIPPE

  2. Bonjour Sylvie Fortin, J’aimerais que vous me contactiez; j’ai de l’information qui, probablement, pourrait vous intéresser.
    Mes coordonnées en bas de page

  3. Bravo, vous attrapez le virus de la recherche en histoire et en généalogie. Votre problème c’est qu´il n’y a pas d’antidote. Bon courage et amusez-vous! Pour ma part, cela fait plus de cinquante ans que je le combats scansion succès.

    André LACHANCE

    1. Merci pour votre témoignage. Vous me confirmez que cette « maladie » est difficile à soigner, mais a-t-on envie même d’en guérir? Continuez sans hésitation à poursuivre vos recherches. On dit que manger une pomme par jour éloigne le médecin. La recherche généalogique a le potentiel d’en faire de même!

  4. Magnifique article révélant comment une nouvelle passion peut se développer quand nous sommes attentifs aux appels de la vie. Merci Madame Fortin.

    1. J’ai bien reconnu les symptômes de la maladie et chez vous, elle semble vouloir passer à la chronicité.
      Que de petits bonheurs, que de questions soulevées, que de familles parentes à découvrir. Nos ancêtres méritent notre attention… d’autant que nous en portons les gènes , du moins ceux des 7 dernières générations. Je vous souhaite encore plusieurs découvertes heureuses.

      1. Merci beaucoup pour vos commentaires et votre intérêt. J’espère par mon expérience inspirer d’autres personnes à en faire de même en glissant dans leurs projets de retraite celui de faire de la généalogie. Ce passe-temps peut tellement être stimulant et enrichissant pour quiconque s’y aventure.

    2. Magnifique article révélant comment une nouvelle passion peut se développer quand nous sommes attentifs aux appels de la vie. Merci Madame Fortin.

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