… ou comment retirer les fonds sans se ruiner
Préserver et faire croître le capital d’investissement forment l’une des pierres angulaires de la planification financière. À mesure que nous avançons dans la vie, que nous travaillons et que nous mettons notre revenu excédentaire de côté, notre objectif est d’accumuler le plus d’économies possible — et de les investir judicieusement — afin de subvenir à nos besoins pendant les années de retraite où nous ne gagnerons plus de salaire. Souvent, nous avons tendance à voir notre capital d’investissement original comme une vache sacrée que nous jurons de ne jamais toucher. Pourtant, plus nous investissons et réinvestissons dans nos portefeuilles, plus vite nos économies croîtront et meilleure sera notre situation financière future.
La période habituelle au cours de laquelle une personne doit tirer un revenu de son capital est la retraite. Il n’est donc pas étonnant que, le moment venu de vous tourner vers votre portefeuille comme source de revenus, vous ayez l’impression d’enfreindre le code de conduite de toute une vie. Cela semble tout simplement contre nature. Toutefois, il y a des moyens de puiser dans votre épargne sans nécessairement rogner le capital que vous avez laborieusement fait croître.
Fiscalité
Quand vous puisez dans votre capital, il est important de tenir compte de la fiscalité pour déterminer comment tirer le revenu nécessaire de vos placements avec un minimum d’érosion du capital. D’abord, vos actions et autres actifs immobilisés peuvent fructifier à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que vous les vendiez à profit ; vous paierez alors des impôts sur la moitié des gains en capital réalisés. Ensuite, les dividendes gagnés sur la plupart des actions cotées en bourse donnent droit au crédit d’impôt pour dividendes, ce qui allège aussi votre fardeau fiscal. Les revenus d’intérêt provenant d’obligations, de certificats de placement garantis et de dépôts à vue sont quant à eux assujettis à votre taux d’imposition marginal. Par ailleurs, il existe aussi le fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) qui vous permet de maintenir votre épargne à l’abri de l’impôt. À partir de ces renseignements, vous pouvez réfléchir à la manière de structurer votre portefeuille pour qu’il génère un revenu.
Catégories d’actifs
Obligations
Les obligations rapportent des intérêts qui sont pleinement imposables. Lorsque vous achetez une obligation ou une débenture dans le but de la détenir jusqu’à son échéance, vous connaissez le montant des versements d’intérêt périodiques que vous recevrez et la date à laquelle vous récupérerez le capital investi.
Pour atténuer le risque lié aux taux d’intérêt et le danger de bloquer une somme importante à un taux de rendement fixe pendant une longue période juste avant que les taux d’intérêt montent, vous pouvez échelonner les titres et leurs échéances, ce qui étale le risque sur une période plus longue. Par exemple, vous pourriez acheter des obligations en répartissant leurs échéances sur les cinq prochaines années. Quand une obligation arrive à échéance, vous la remplacez simplement par une autre de cinq ans, et ainsi de suite. Cette stratégie exige de la rigueur, mais elle vous permet d’avoir l’esprit tranquille sans redouter les fluctuations des taux d’intérêt.
Actions donnant droit à des dividendes
Les dividendes provenant d’actions sont l’une des méthodes traditionnelles utilisées pour tirer un revenu d’un portefeuille de placement. Il fut un temps où les actions privilégiées, qui maintiennent habituellement un cours assez constant et offrent un taux de dividendes intéressant, étaient la principale source de dividendes. Comme leur nom l’indique, en cas de faillite de la société émettrice, les actions privilégiées confèrent à leurs détenteurs un droit de remboursement prioritaire sur les actionnaires détenteurs d’actions ordinaires dans la liquidation des actifs résiduels. Cependant, l’offre d’actions privilégiées est assez limitée et, de nos jours, les investisseurs tirent principalement leurs revenus de dividendes d’actions ordinaires émises par de grandes sociétés comme des banques et des sociétés de services publics. Les dividendes sont habituellement versés sur une base trimestrielle. Le montant du dividende peut changer ; l’émetteur publiera alors un préavis. Vous devez cependant surveiller le cours de l’action et vous questionner sur le message sous-jacent si la société réduit son dividende, voire en suspend le versement. Vérifiez toujours l’historique des dividendes de la société avant d’investir.
En conclusion, nous vous avons présenté quelques-uns des instruments qui peuvent vous permettre de tirer un revenu régulier de votre portefeuille de placement, mais il existe beaucoup d’autres possibilités. Si toutes ces options peuvent constituer de bons choix, selon votre situation particulière, certaines donneront de meilleurs résultats que d’autres. L’idéal est de discuter des diverses possibilités avec votre conseiller dûment autorisé à exercer afin de déterminer lesquelles vous conviennent le mieux.
À la Banque Nationale, vous êtes au cœur de toutes nos décisions d’affaires. Notre objectif est de bâtir des relations à long terme pour vous accompagner tout au long de votre vie. Forte d’un actif de 269 milliards de dollars au 30 avril 2019, la Banque Nationale du Canada, avec ses filiales, est l’un des plus importants groupes financiers intégrés canadiens.