Selon l’Institut national de santé publique du Québec, la province sera bientôt l’une des plus vieilles sociétés en Occident. Le nombre de centenaires y a plus que doublé en 15 ans, et les 65 ans et plus représenteront 25 % de la population en 2030.
Ce vieillissement démographique s’explique notamment par la forte dénatalité qui a succédé au baby-boom ainsi que par une hausse de l’espérance de vie. S’il est vrai que l’on vit plus longtemps, peut-on pour autant affirmer que l’on vieillit en santé ? De fait, la santé ne se résume pas à l’absence de maladie. L’Organisation mondiale de la Santé définit la santé comme suit : un état de bien-être physique, mental et social complet. En ce sens, les conditions de vie et les facteurs sociaux et économiques, comme l’isolement et la pauvreté, influencent la santé des gens.
La gériatrie sociale en communauté : un cas vécu
À la Fondation AGES, nous faisons le pari qu’il est possible d’ajouter de la vie aux années grâce au modèle de gériatrie sociale. Mais pourquoi parler de gériatrie sociale ?
La gériatrie telle que nous la connaissons a pour mission de restaurer l’autonomie fonctionnelle des personnes aînées et de la maintenir. Elle se pratique essentiellement en milieu hospitalier, donc loin des conditions de vie réelles des aînés.
La gériatrie sociale ou en communauté vise, quant à elle, à établir un trait d’union entre les services communautaires et le réseau de la santé en agissant à même le milieu de vie des aînés et en prenant en compte les conditions de vie réelles de ces derniers. En agissant en amont, on cherche à améliorer la qualité de vie des aînés sans avoir recours à la lourdeur des services institutionnels.
Fondée par le Dr Stéphane Lemire, interniste-gériatre, l’approche de gériatrie sociale est le résultat d’une expérimentation de deux ans à Québec au cours de laquelle il a collaboré de près avec le Service amical basse-ville, un organisme communautaire de services d’aide à domicile. L’approche s’est ensuite raffinée grâce à une concertation avec des centaines d’intervenants de divers milieux (intervenants communautaires, chercheurs, professionnels du réseau de la santé et des services sociaux, personnalités politiques, etc.). Ces démarches ont façonné une approche d’accompagnement et de soins de proximité, au service de l’autodétermination des aînés, en partenariat avec leur écosystème.
Un laboratoire depuis 2019
Grâce au déploiement de trois centres de gériatrie sociale dans trois régions du Québec (Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale et Laval), les équipes de gériatrie sociale (GS), composées chacune de trois navigateurs, d’une infirmière et d’un médecin partenaire, offrent des services directs aux aînés en perte d’autonomie.
Grâce à un réseau de sentinelles formées et soutenues par les équipes de GS, c’est près de 9 000 aînés qui feront l’objet d’interventions de GS dans les prochains mois : repérage visant des interventions précoces en matière de perte de capacités, activités de promotion et de prévention, mobilisation des communautés. Les équipes de GS aident directement les aînés à faire le trait d’union entre les nombreux services offerts dans la communauté (popotes, aide-domestique, soins à domicile, pharmacies communautaires, etc.) et les services publics d’aide aux aînés en perte d’autonomie offerts par les CLSC et les hôpitaux.
Cette pratique nouvelle guidée par une approche holistique prend en compte les déterminants de la santé au sens large. Il reste maintenant à s’assurer de diffuser le modèle à d’autres milieux ou encore l’étendre à plus large échelle dans toutes les régions du Québec.
Pour en savoir plus sur la gériatrie sociale et les outils conçus par la Fondation AGES ou pour faire un don, visitez le site fondationages.org/ressources.
Ce texte est le résumé d’un article paru dans la revue Reflets de l’AQRP en juillet 2020.
Fondée en 2018, la Fondation AGES a pour mission d’améliorer la santé et la qualité de vie des aînés en favorisant leur appartenance sociale, leur sentiment de sécurité, l’activité physique, ainsi que l’accès à des soins adaptés tout au long de leur trajectoire de vie, et ce, peu importe la localisation des aînés dans la communauté ou le continuum de soins.
La longévité humaine en bonne santé… je la veux! Le médecin gériatre Chirstophe de Jaeger, a écrit sur le sujet. Il fait des tests pour mesurer l’âge physiologique pour l’abaisser par divers moyens.
Je veux que le système public offre à ceux et celles qui le désirent un examen de l’âge physiologique comme le fait Christophe de Jaeger.
Au lieur de CHSLD les gens qui se font ainsi suivre demeureront en bonne santé à domicile. Les maisons de retraités bougonneront!